









ENSEMBLE DE L'ORDRE DE L'AIGLE BLANC (RUSSIE) EN DIAMANTS. Attribué au général A...
ENSEMBLE DE L'ORDRE DE L'AIGLE BLANC (RUSSIE) EN DIAMANTS. Attribué au général Albert d'Amade (1856- 1941) par l'empereur Nicolas II en 1913. Ordre de l’Aigle Blanc. Créé en 1325 par le roi de Pologne Wladislas Ier « le Nain », l’Aigle Blanc est maintenu en 1815 par Alexandre Ier. Le 17 novembre 1831, il est incorporé dans le système d’ordres de la Russie, en une classe unique avec plaque et insigne. La devise « pro Fide, Rege et Lege » (pour la Foi, le Tsar et la Loi) est conservée mais désormais l’aigle blanc polonais posé sur une croix rouge est encadré par l’aigle impériale russe. Sous le règne d’Alexandre II (1862-1881), la décoration prend sa forme définitive. En 1845, Nicolas Ier décide que lors de son attribution à un non chrétien, l’aigle russe remplace la croix sur les plaques de l’ordre. De 1831 à 1917, 4018 ordres de l’Aigle Blanc sont attribués, les derniers sous le gouvernement provisoire en 1917. En 1882, il est décidé de créer une classe « supérieure » , destinée aux étrangers de marque et attribuée sur décision personnelle de l’Empereur. La plaque et l’insigne sont alors recouverts de diamants. Jusqu’en 1904 seuls le reçoivent des non chrétiens, turcs, perses, chinois, etc., jusqu’au 21 août, où le vice amiral baron von Fekendorf se le voit attribuer. La croix sur la plaque remplace alors l’aigle impériale comme sur les ordres classiques, sans diamants. Au total, l’Aigle Blanc avec diamants ne sera remis que 22 fois et seulement en sept occasions à des occidentaux. Les quinze autres récipiendaires seront des non chrétiens. Seuls deux généraux français recevront cette haute distinction, dont le général Albert d’Amade le 13 août 1913. Il est en fait le dernier à recevoir l’Aigle Blanc avec diamants. La guerre interrompra la remise de cette distinction quoique deux ensembles aient été réalisés « par avance ». Ces véritables bijoux ne dépendant pas du chapitre des ordres mais du Cabinet de Sa Majesté l’Empereur, ils sont produits par d’autres orfèvres que pour les ordres classiques. Bolin au début puis Hahn et courant 1912 le bijoutier Carl Blank. Un ensemble coûte alors 3 500 roubles soit 12 730 francs de l’époque. Fournies au Cabinet de l’Empereur, ces pièces ne sont ni poinçonnées ni soumises au contrôle, seul figure au dos de la barrette un numéro gravé, certainement celui de la commande. Carl Blank. Ayant vu son poinçon "CB" récemment identifié, Carl est le fils d'un forgeron, il est né à Helsinki en 1857. De 1892 à 1909, il exerce comme orfèvre en chef au sein de la firme Hahn, établissant son propre atelier en 1894. Il lui arrive de travailler pour Fabergé également. De 1909 à 1911, il travaille en partenariat avec Hahn jusqu'à la fermeture de cette-dernière. Blank poursuit alors son activité de manière indépendante et continue à fournir le Cabinet impérial de tabatières de présent, d'ordres en diamants, de chiffres d'impératrices destinées aux dames d'honneur en diamants, d'épées et de bijoux. Il meurt en 1923 en Finlande. Insigne. Or et vermeil (56 zolotniks ou 583 millièmes et 84 zolotniks ou 875 millièmes). Aigle polonais sur une croix de Malte rapportée sur l’aigle russe sans sceptre ni globe, sous la couronne impériale. L’ensemble est recouvert de diamants sertis. Deux rubis figurent les yeux de l’aigle russe ainsi que huit petits sur la croix de la couronne. Assemblage par vis. La croix comporte quatre petits anneaux pour éventuellement fixer le bijou au ruban. Hauteur : 11,3 cm. Poids brut : 139,3 g. Plaque. Or et vermeil (56 zolotniks ou 583 millièmes et 84 zolotniks ou 875 millièmes). Modèle russe, centre émaillé bleu avec la devise de l’ordre et la croix polonaise sur fond doré. L’ensemble est également recouvert de diamants sertis. Épingle à bascule classique avec le numéro de commande 18 gravé. Chacune des huit grandes pointes comporte un petit anneau pour éventuellement fixer cette plaque à l’uniforme. Diamètre : 8,8 cm. Poids brut : 125,9 g. Ruban. Institué en 1832, de soie moirée bleu foncé, se porte sur l’épaule gauche, la plaque étant portée au côté gauche de la poitrine. Largeur : 10 cm. Il est à noter qu’un ruban étroit de 4 cm est fourni pour le port de l’insigne au cou. Coffret. En velours de soie rouge, il ne comporte que l’aigle impériale sans l’indication de l’ordre qu’il contient. Légère usure de la garniture intérieure et des languettes servant à soulever le plateau. 20,5 x 13,5 cm. Albert Gérard Léo d’Amade. Né à Toulouse le 24 décembre 1856, il décède le 11 novembre 1941. Enterré aux Invalides, au caveau des gouverneurs. Il entre à l’école spéciale militaire de Saint Cyr en 1874 et en sort sous-lieutenant après les deux ans d’études. Il débute sa carrière en Afrique du Nord puis alterne les séjours en métropole et à l’étranger : Tonkin, attaché militaire en Chine, en Grande-Bretagne, il est nommé général de brigade le 27 mars 1907. Après un court séjour à l’état-major général de l’armée, il est affecté au Maroc où il doit pacifier la province de la Chouïa en 1907. En février 1908 il lance une vigoureuse campagne de pacification qui aboutit à la soumission des insurgés en mai. Il est à souligner qu’en complément des opérations militaires il aménage durablement les régions pacifiées : télégraphe, activités portuaires et même établissement d’impôts. Il est à l’origine de la mise sur pied des « goums » marocains qui se distingueront jusqu’à l’indépendance du Maroc. Promu général de division ( 9 octobre 1908), il regagne la France début 1909. Son action au Maroc lui vaut une progression régulière et le 18 juin 1912, il reçoit le commandement du 6e corps d’armée, qui fait face aux Ardennes et couvre des places appelées à devenir célèbre pendant la Grande Guerre : Reims, Verdun, Chalons sur Marne. Il est prévu d'entrer au Conseil supérieur de la guerre quand la France envoie en Russie une importante mission militaire le 3 août 1913 (il y entrera le 24 avril 1914). Menée par le général Joffre, chef d’état major général, de fait généralissime de l’armée française, cette mission comporte 6 généraux et de nombreux officiers. Particulièrement bien reçus par Nicolas II qui attache une grande importance à l’alliance avec la France, les Français sont comblés de présents. D’Amade, qui est considéré comme une des étoiles montantes de l’armée française, se voit décerner l’ordre de l’Aigle Blanc « avec diamants » tandis que Joffre reçoit celui de Saint Alexandre Nevski considéré « un cran » au-dessus. En août 1914 d’Amade est nommé au commandement du groupe de divisions territoriales assurant la défense entre Maubeuge et Dunkerque. Non soutenu il doit retraiter avant l’avance qui suit la victoire de la Marne. Sa mésentente avec Joffre lui fait perdre son commandement mais en février 1915 il reçoit celui du corps expéditionnaire d’Orient. Débarqué avec les Anglais à Gallipoli il doit prendre à revers les empires centraux et s’emparer de Constantinople, mettant la Turquie hors jeu. La résistance inattendue des Ottomans, soutenus par les Allemands, fera échouer cette opération audacieuse mais mal conçue, voulue par Churchill et qui coûtera cher aux alliés. Malade, d’Amade rentre en France où il est évidemment critiqué pour cet échec dont il n’est nullement responsable. Il retourne en Russie en octobre 1915 à la tête de la mission militaire française devant mettre en place les représentants de chaque armée auprès des différents alliés et de leur état major. Il se rend sur le front de Galicie. Au retour il devient inspecteur général de plusieurs régions militaires en 1916. D’Amade termine sa carrière au commandement de la 10e région militaire à Rennes et passe dans la réserve en 1919. Citons cette appréciation à son sujet au début de la Guerre : "… stratège de haute valeur. Esprit remarquablement précis, clair et froid". Provenance général Albert d'Amade (1856-1941). Puis conservé dans sa descendance directe. Pour des raisons de sécurité il sera impossible d’enchérir par drouoltlive sur le lot 424. Pour laisser un ordre téléphonique ou ordre d'achat veuillez contacter le département d'art russe. Орден Белого Орла Был учрежден в 1325 г. При короле Польши Владиславе I (Коротком). Орден сохранен в 1815 г. Александром I. 17 ноября 1831 г. Был сопричислен к российским орденам. Имел одну степень, включая знак и звезду. На золотой звезде – девиз «Pro Fide, Rege et Lege » («За веру, царя и закон»). Польский Белый Орел был расположен на красном кресте, помещенном в центре двуглавого российского орла. При Императоре Александре II орден получил свой окончательный образ. В 1845 г. Согласно высочайшему указу Николая I от 9 августа, на звезде при пожаловании его нехристианам вместо креста изображается императоский орел. С 1831 г. До 1917 г. Было вручено 4 018 Белых Орлов, последний - при Временном правительствe в 1917 г. В 1882 г. Было решено создать награду «высшего» класса, предназначенный для иностранцев и по личному усмотрению императора. Звезда и знак были покрыты бриллиантами. До 1904 г. Только нехристиане, турки, персы, китайцы … получали его. 21 августа был награжден вице-адмирал Барон фон Фекендорф. Тогда крест на звезде заменил императорского орла, как это было на классических заказах, без бриллиантов. В целом, Белый Орёл с бриллиантами был вручен только 22 раза и только семь раз - для христиан. Остальные пятнадцать получателей были нехристианами. Только два французских генерала получили это высокую награду, включая генерала Альберта д'Амада, 13 августа 1913 г. В действительности, он последний, кто получил орден Белого Орла с бриллиантами. Война прервала вручение этой награды, хотя два набора были уже «заранее» заготовлены. Эти настоящие драгоценности не зависили от Капитула орденов, а - от кабинета императора, они производились особыми ювелирами, отличными от мастеров по классическим орденам. Сначала был Болин, позднее Ган, и в 1912 г. Карл Бланк. Набор тогда стоил 3500 рублей или 12 730 франков того времени. Поставляемые в кабинет императора, эти комплекты были без клейма или маркировки, только с номером заказа на булавке. Знак. Золото и серебро. Польский орел на мальтийском кресте, помещенном в центре двуглавого российского орла без скипетра или державы под императорской короной. Набор покрыт бриллиантами, старой огранки. Два рубина представляют собой глаза русского орла и восемь мелких - на кресте короны. Винтовое соединение. Крест имеет четыре маленьких кольца, чтобы прикреплять знак к ленте. Вес : Размер : 11,4 см Звезда. Позолоченное серебро и золото. Русская модель, центр покрыт синей эмалью с девизом ордена и польским крестом на золотом фоне. Звезда также покрыта бриллиантами, старой огранки. На классически выполненной булавке выгравирован номером заказа (здесь 18). Каждая из восьми больших лучей имеет небольшое кольцо, чтобы можно было прикрепить эту звезду к мундиру. Вес : Диаметр : 8,8 см Лента. Учрежденный в 1832 году синий шелк носится на левом плече, звезда - на левой стороне груди. Ширина 10 см. Следует отметить, что для ношения знака на шее предусмотрена узкая лента, шириной 4 см. Футляр. Покрыт красным шелковым бархатом, с изображением только имперского орла без указания названия ордена и степени. Небольшая потертость лайнера и лапки, используемых для подъема лотка. 20, 5 х 13,5 см. Д’Амад, Альбер Жерар Лео. Он поступил в Сен-Сирскую военную школу в 1874 году и окончил ее поручиком после двух лет обучения. Он начал свою карьеру в Северной Африке, а затем служил во Франции и за границей: в Индокитае, военным атташе в Китае, в Великобритании. 27 марта 1907 г. Он был назначен бригадным генералом. После короткого пребывания в генеральном штабе армии он назначается в Марокко, где должен усмирять провинцию Шуйа в 1907 г. В феврале 1908 г. Он начинет активный поход по усмирению населения, приводящему в мае к подчинению повстанцев. Следует подчеркнуть, что в дополнение к военным операциям он занимался созданием долговременных сооружрний на этих регионах: телеграф, портовая деятельность и даже налоговые учреждения. Дивизионный генерал (9 октября 1908 г.), он вернулся во Францию в начале 1909 г. Его действия в Марокко способствовали его регулярному продвижению в карьере. И 18 июня 1912 г. Он получил командование 6-м армейским корпусом, расположенным перед Арденном и обеспечивающим прикрытие гарнизонов, призванных стать знаменитыми во время Великой войны: Реймс, Верден, Шалон-сюр-Марн. Планировалось, что д’Амад будет членом Высшего военного совета (куда он вступил 24 апреля 1914 г). 3 августа 1913 г. Франция отправлила в Россию важную военную миссию. Во главе генерала Жоффр, начальника Генерального штаба, генералиссимуса французской армии, эта миссия состояла из 6 генералов и многих офицеров. Особенно хорошо принятые Николаем II, придающем большое значение союзу с Францией, французы были одарены подарками. Д'Амад, считавшийся одной из восходящих звезд французской армии, был награжден орденом Белого Орла «с бриллиантами», а Жоффр получил орден Святого Александра Невского. В августе 1914 г. Д’Амад был назначен командиром группы территориальных дивизий, обеспечивающей защиту между городами Мобеж и Данкерк. Не получив поддержки, он должен был отступить, и после победы при Марне, снова пойти вперед. Его несогласие с Жоффром привело д’Амада к потере своего поста, но в феврале 1915 г. Он получил командование Восточным экспедиционным корпусом. Высадясь с англичанами в Галлиполи, он должен был вернуть Центральные Империи и захватить Константинополь, выведя Турцию из игры. Из-за неожиданного сопротивления османов, поддержанных немцами, операция потерпела неудачу. Отважный, но плохо продуманный поход, столь желаемый Черчиллем, дорого стоил союзникам. Больной д’Амад возвратился во Францию, где его явно критиковали за тот провал, за который он никоим образом не нес ответственности. Он вернулся в Россию в октябре 1915 г. Во главе французской военной миссии, чтобы назначить представителей от каждой армии для связи с союзниками и их штабами. Он побывал на фронте Галиции. После миссии в России, в 1916 г. Он стал генеральным инспектором нескольких военных районов. Д'Амад закончил свою карьеру командиром 10-го военного округа в Ренне и отправился в резерв в 1919 г. Вот высказывание, сделанное о нем в начале войны : «… стратег высокой достоинства. Имеющий точный, ясный и холодный рассудок, генерал д'Амад обожаем своими солдатами». Estimation sur demande.
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